HONDURAS

25 04 2011

Notre passage au Honduras se limitera à deux haltes : une île au nord-est du Honduras (nos vacances au milieu de notre voyage après sept mois passés à visiter) et les ruines mayas de Copan à la frontière guatémaltèque.

    

Après avoir traversé le pays en bus (et avoir dénombré un bon paquet d’accidents de la route plutôt graves….La conduite est quelque peu dangereuse au Honduras ), nous arrivons enfin dans un petit village de pêcheurs et nous embarquons dans la barque à moteur qui nous mènera à notre petit coin secret.

Après 2 h de bateau (pour être plus précis, une petite barque) sur une mer agitée à avaler quelques hectolitres d’eau salée, nous arrivons enfin à destination….La voilà qui apparait, notre île paradisiaque.

On s’approche un peu. C’est dans cet endroit merveilleux qu’on va passer sept jours !

Nous debarquons.

Environ 200 m sur …40 m de large (5m à chaque extrémité….)

Allez, tout de suite un petit bain.

Les habitants de l´ile s´appellent les « Garifunas » On passera la semaine en compagnie et au milieu de ces familles.

Au XVIe siècle, les Européens ont colonisé les Antilles et y ont transporté des esclaves noirs pour les faire travailler dans leurs plantations. Les Garifunas sont issus du métissage entre les esclaves noirs d’Afrique et les autochtones Caraibes ( peuple des Caraibes).

En 1795, les Garifunas voulurent chasser les Britanniques des Antilles. S’en suivit une guerre. Le gouvernement britannique décida finalement de déporter la plupart des Garifunas.  Le 26 octobre 1796, il fit embarquer sur huit bateaux environ 5000 d’entre eux Le 12 avril 1797, les Anglais abandonnèrent les Garifunas sur l’île de Roatan. Ils ne laissèrent sur cette l’île que 2000 Garifunas environ (hommes, femmes et enfants), les autres ayant péri au cours du long voyage.

Les survivants se sont multipliés et ont peuplé les îles alentours où ils habitent encore aujourd’hui.

Il y aurait environ 300 000 à 500 000 personnes d’origine garifuna dans le monde. La plupart ont émigré vers les Etats-Unis. 100 000 se trouvent encore au Honduras.

Les Garifunas ont leur propre langue mais la plupart parle aussi espagnol (heureusement pour nous)

Et voilà notre cabane. Pas d’eau courante. Un seau d’eau pour deux pour un jour, de l’électricité entre 19h et 21h le soir. Nos sacs avec nos affaires sont complètement trempés à cause de la traversée en bateau. Il faut tout faire sécher.

Les toilettes.

Un petit tour de l´ile. C’est tres rapide..

Et l’activite principale: la baignade.

Un gout de paradis..

Des couleurs differentes a chaque moment de la journee.

Trop dure la vie…

Sheila, notre cuisinière. Un vrai cordon bleu.

Sa cuisine en plein air. Vaisselle en plein air.

Délicieux pains sortis du four

Ici, la famille ne se rassemble pas pour manger. Chacun mange quand et où il en a envie.

Ici, le mot d’ordre est « aucun stress ». Toute la journée dans les hamacs à ne rien faire ou presque. De temps en temps, un peu de pêche pour attraper de quoi manger et puis à nouveau un repos bien mérité.

Au début, on a un peu de mal mais on prend très vite le rythme garifunien !

La peche, activite principale.

Je vais aider…

Le filet de pêche, indispensable pour les Graifunas.

Ce filet sert à pêcher ces petits poissons (espèces de sardines) qui sont très nombreux au bord de l’eau. Ils se servent aussi de la peau de poissons (plus gros) pour confectionner les éponges pour laver. Très efficace parait-il.

Les enfants sur cette île ont la belle vie. Toute la journée dans l’eau à inventer des jeux divers et variés.

Dès le plus jeune âge, ils sont dans l’eau. Jamais un enfant ne pleure ou ne s’ennuie. Les parents ne s’occupent pas du tout d’eux de toute la journée. Ils vivent leur vie.

Le rythme dans la peau.

Ce jeune garcon a passe 2 heures a pecher patiemment au bord del’eau!

Dans les barques du matin au soir.

Des enfants très attachants.

Visite de l’intérieur de l’île. Les maisons garifunas.

Fourneaux en terre cuite devant les maisons.

Les enfants, très débrouillards, s’y mettent très tôt.

Diverses associations ont aide a la construction de ces maisons.

Construction d’une nouvelle habitation.

On peut aller a pied (ou a la nage, au choix) sur la petie ile a une centaine de metres de notre ile. La voici.

Nous voici de l’autre cote.

Vue du ponton (ces oiseaux sont des vrais!)

Aussi des pélicans.

Visite d’une grande île voisine en bateau. C’est là que les habitants viennent chercher l’eau car il n’y a pas d’eau sur notre île. Une végétation dense.

Cette île est peuplée de boas roses.

Ils ne sont pas si roses que ça, mais ils changent de couleur selon le support sur lequel ils se trouvent.

Bien camoufle!

Autre animal curieux.

Confection d’une luge en feuille de palmier.

Et hop ca glisse.

Vue du phare.

C’est aussi sûr cette île que se trouve l’école primaire. Ainsi, les enfants de notre île se rendent à l’école en barque tous les matins…théoriquement…Il arrive souvent que les enfants n’aient pas école car le moteur de la barque est cassé ou alors c’est le maître qui a une panne de barque.

Le maître nous explique qu’ils manquent de moyen. Ainsi, lorsque tout se passe bien (aucune panne), le maître fait même venir les enfants le dimanche. (Il n’y a jamais classe l’après-midi) Voici les salles de classe. Deux salles, un maître, six niveaux.

Au retour de l’île, nous ramenons dans notre bateau les élèves qui habitent notre île.

De retour sur notre ile.

Certains enfants se rendent seuls à l’école en petite barque. Ici, deux freres qui reviennent de l´ecole .

Apéritif avec vue sur le coucher de soleil.

Repas délicieux. Bien sûr, poissons et crustacés au menu tous les jours. Un régal pour une bouchée de pain !

Des couchers de soleil exceptionnels.

Le lendemain, jour de livraison de marchandises en provenance du continent. Ca provoque une certaine agitation.

Ma nouvelle famille garifunas, héhé ! Le papa s´appelle Christian et le bebe Leila.

L´artisan de l´ile.

Confection de ma bague à partir d’un fruit semblable (au gout) à la noix de coco. Et voilà le travail ! Bon, le lendemain, de retour sur le continent, j’ai déjà perdu…oublié… ma bague dans la chambre d’hôtel. Ce qui augmente encore le nombre d’objets que j’ai perdus en 7 mois de voyage (un tee-shirt dans le bus, une chaussette en Inde après la visite d’un temple…,  mon foulard, tous les élastiques et pinces pour les cheveux (et j’en avais un paquet !!) (même reperdu le chouchou que j’ai racheté..), et enfin mon coussin gonflable. Bon, pendant ce temps la, Jean Phi s´est fait voler son portefeuille dans le bus au Nicaragua….

Les enfants aiment beaucoup etre avec nous.

Un peu de lecture dans le Lonely Planet…On fait avec les moyens du bord…

Sur cette île en face a lieu en ce moment-même le « Koh Lanta » italien. (appelé « supervivientes » en Italie).  Après les trois mois de tournage, ce sont les espagnols qui viendront y tourner le leur (en juin). De temps en temps, les cameramen et autres personnes travaillant pour le jeu viennent se reposer sur notre île.

Cette île est encore plus petite que la nôtre ! On se demande bien ce que font tous les candidats toute la journée. Une personne de passage sur l’île qui travaille avec les organisateurs du jeu nous explique que la cérémonie du feu (pour les connaisseurs) se fait sur l’île voisine plus grande ainsi que certains défis. Sur cette île, pas d’eau. C’est la production qui leur en fournit.

Allez, un dernier bain pour reprendre des forces avant de partir…

Cérémonie du feu (cf Koh Lanta) . Jean-Phi, tu quittes l’île ce soir.

Nous quittons notre petit paradis après six jours pour nous rendre sur le site maya de Copan.

Cette cité a connu son apogée au VII ème siècle et a été abandonnée au X ème siècle.

Ce serait le manque de ressources qui aurait provoqué la chute de Copán. En effet, la population a connu une croissante de plus en plus forte. Pour se nourrir, les habitants ont défriché toujours plus. (A la fin du VIII e siècle, il n’y aurait plus eu un seul arbre dans les 30 km autour de la ville). Du coup, il y eut un appauvrissement des terres et des inondations. Les squelettes datant du IX e siècle montre ainsi des signes de malnutrition.

L’existence de ce site a été complètement oubliée. Ce n’est que quelques siècles plus tard qu’on a redécouvert ce site enfoui dans la jungle.

Avez vous vu la taille de cet arbre . On me voit a peine en dsssous!

Ainsi s’achève notre petit tour au Honduras. Nous avons vraiment adoré notre séjour avec les Garifunas. Un lieu paradisiaque au milieu d’une population charmante. D’autre part, tous les Honduriens rencontrés étaient tout à fait charmants et prêts à nous aider

Nous avons traversé le reste du pays en bus. De beaux paysages montagneux que nous n’avons pas eu le temps de découvrir. La capitale, Tegucigalpa et d’autres villes encore comme San Pedro Sula sont réputées pour être dangereuses, surtout la nuit. Ceci s’applique d’ailleurs à l’ensemble du pays. Il nous a été fortement déconseillé de sortir le soir.

Beaucoup d’Honduriens nous ont également mis en garde quant aux transports en bus. A chaque fois qu’on demandait pourquoi il est dangereux de prendre les bus, on nous disait que ceux-ci étaient régulièrement « attaqués » par des gens armés…

Nous avons  assisté un soir dans une petite ville qui semblait paisible, à une scène très violente suite à un accident (mobylette avec deux jeunes fonçant à toute allure dans la rue qui heurte une voiture). Au lieu de se préoccuper de savoir s’il n’y a pas de blessés (ils auraient pu se tuer vu la violence du choc), les deux occupants de la mobylette sont allés tabasser le conducteur du véhicule. Ils se rouaient de coups au visage et sur tout le corps. Tout le monde assistait sans les séparer. Parait-il que c’est ainsi que se règlent les accidents au Honduras. Cependant, ceci reste anecdotique.

Mais nous n’avons pas passé assez de temps dans ce pays  pour nous faire notre propre opinion et pour affirmer que c’est un pays dangereux comme nous l’avons entendu dire souvent.

Nous partons à présent vers le Guatemala alors que c’est la Semaine Sainte…(seule semaine de vacances de l’année pour les habitants d’Amérique Centrale…)


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3 responses

26 04 2011
guillaume

Salut !

Ca fait vraiment « Rendez-vous en terre inconnue » votre séjour, là ! C’est vachement sympa, il manque plus que Frederic Lopez 😉
Quoi que.. Jean-Phi, tu pourrais prendre le rôle de Frederic Lopez et organiser ce genre de voyages ! Je suis sûr que ca intéresserait du monde de rencontrer eux aussi les Garifunas. En tout cas moi je serais ton premier client je crois :p

A bientôt,
Guillaume.

29 04 2011
Christian

Comme quoi il ne faut pas grand chose pour avoir une vie paisible et heureuse. Pourions nous nous passer de tous nos biens matériel et de tout notre « confort » ?

8 05 2011
Antoine

Bonjour les voyageurs,
Nous avions bien quelques rares nouvelles de vous et votre voyage par l’intermédiaire de vos familles respectives.
Nous découvrons tardivement et seulement maintenant votre site, mais immédiatement nous l’apprécions énormément, et vous en félicitons vivement.
Nous allons « reprendre » (re-visionner) votre périble depuis le début, nous n’ignorions pas votre voyage, mais la possibilité de l’apprécier de cette belle manière. Franchement nous vous félicitons, aussi bien pour l’itinéraire que les photos et la sobreté de vos commentaires. Nous connaissons aussi votre prochain retour en Europe, en France, en Alsace, même en passant à ….Rimbach, et imaginons les souvenirs communs que vous pourrez partager tout au long de votre vie.
De tout coeur avec vous.
Jocelyne & Antoine

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